Offre de thèse

Offre de thèse

Evaluation des vulnérabilités métaboliques de systèmes agri-alimentaires et place des filières d’élevage

Environnement de travail, missions et activités

MISSION ET ACTIVITES

  • Contexte de la recherche doctorale

Les systèmes agri-alimentaires sont soumis à des perturbations dont la fréquence et l’intensité sont croissantes, par exemple dues au changement climatique, aux crises financières (ex. 2007/08) ou sanitaires (ex. covid-19). Ces perturbations devraient voir leur fréquence, leur intensité et leur durée se multiplier au cours du 21ème siècle (Marsden et al., 2019). Afin de doter les acteurs des systèmes agri-alimentaires de capacités d’adaptation à court et long terme, un enjeu est de mieux caractériser la vulnérabilité des systèmes agri-alimentaires aux perturbations et chocs à venir. Les vulnérabilités des systèmes agri-alimentaires résultent notamment de la spécialisation et de l’internationalisation de chaînes d'approvisionnement et distribution (Clapp et Moseley, 2020). En particulier, les systèmes agri-alimentaires peuvent présenter des « vulnérabilités métaboliques » qui sont associées aux flux de matières et d’énergie liées à la production agricole, l’approvisionnement en intrants et la transformation agroalimentaire dans les territoires, l’utilisation des produits et co-produits (consommation alimentaire ou autre), et la gestion des déchets (Bahers et al., 2019). Mieux comprendre comment les systèmes agri-alimentaires peuvent être affectés par des ruptures d’approvisionnement (flux de matières et d’énergie), le changement climatique (ex. baisse des volumes de production), ou la hausse des prix des intrants est de première importance pour caractériser leurs vulnérabilités métaboliques. Il s’agit également d’identifier les leviers pour réduire ces vulnérabilités métaboliques.

Les filières d’élevage jouent un rôle spécifique dans l’organisation des flux de matière au sein des systèmes agri-alimentaires. Les élevages contribuent en effet à la mobilisation importante de ressources en biomasse, en eau et en énergie mais ils contribuent aussi à la transformation de biomasse d’origine végétale (pas toujours consommable par les humains) en produits animaux, et à la fourniture de matière organique essentielle au renouvellement de la fertilité des sols. Les filières d’élevage sont ainsi particulièrement interrogées dans leurs contributions aux vulnérabilités des systèmes agri-alimentaires notamment au sujet de leur empreinte en terre pour nourrir les animaux, de la spécialisation des filières et de leur dépendance à des ressources ou opérateurs extérieurs (ex. import de soja pour l’alimentation animale). Mieux comprendre la contribution des filières d’élevage à la vulnérabilité métabolique des systèmes agri-alimentaires sera un objectif clé.

  • L’objectif de la thèse est en effet de caractériser les vulnérabilités métaboliques des systèmes agri-alimentaires à l’échelle de territoire, et de préciser en quoi les filières d’élevage y contribuent. L’hypothèse est que ces vulnérabilités ne sont pas du même ordre selon les filières d’élevage en présence, l’intégration entre cultures et élevages, et les connexions entre production et consommation locale.
  • Démarche de travail

La thèse s’articulera autour de 4 étapes de travail : 1) Élaboration d’un cadre d’analyse permettant de relier vulnérabilités des systèmes agri-alimentaires et approches métaboliques à l’échelle territoriale, à partir d’une synthèse de la littérature sur le métabolisme des systèmes agri-alimentaires, la place des filières d’élevage, et les cadres et méthodes d’analyse des vulnérabilités. 2) Opérationnalisation du cadre d’évaluation : choix des dimensions d’évaluation (ex. efficience, autonomie, circularité, empreintes, sobriété, ancrage, concurrences d’usage) et des types de compromis entre dimensions analysées, indicateurs et données pour les calculer (issues de bases de données ou d’enquêtes). 3) Caractérisation du métabolisme du système agri-alimentaire et de la place des filières d’élevage dans 3 terrains contrastés en densité et types d’élevage, test du cadre d’évaluation des vulnérabilités. 4) Ateliers d’exploration de scenarii, selon des hypothèses de rupture d’approvisionnement ou de diminution de production de ressources, avec des acteurs des systèmes agri-alimentaires dans chacun des 3 territoires, permettant de : i) tester les contributions des filières d’élevage à l’accroissement ou à la réduction des vulnérabilités; ii) mettre en évidence des leviers et stratégies pour réduire les vulnérabilités.

 

  ENVIRONNEMENT de TRAVAIL

  • Direction et encadrement

Encadrement : Thomas Nesme (Bordeaux Sciences Agro, UMR ISPA) et Sophie Madelrieux (INRAE, ACT, UR Lessem).

Comité pressenti de suivi de la thèse : Souhil Harchaoui (INRAE, Phase, UMR SAS), Marie-Angélina Magne (ENSFEA, UMR Agir), Sonia Ramonteu (ACTA, co-animatrice du RMT Spicee), Barbara Redlingshöfer (INRAE, ACT, UMR Sadapt), Jonathan Vayssières (Cirad, UMR Selmet).

  •  Unité d’accueil

Vous serez accueilli-e sur le site INRAE de Grenoble, au sein du Laboratoire Ecosystèmes et Sociétés en Montagne (Lessem : https://www6.lyon-grenoble.inrae.fr/lessem/), au sein de l'équipe pluridisciplinaire ASTRRE (économie, aménagement, écologie, agronomie, géographie), dont l’originalité est de chercher à comprendre les modalités d'interactions entre systèmes écologiques et sociaux dans un contexte de changements globaux.

  • Conditions particulières d’activité

Déplacements pour mener les entretiens/ateliers (permis B requis).

Formations et compétences recherchées

Master/Ingénieur (Bac+5)

  • Formation recommandée : école d’ingénieur en agronomie, master en écologie industrielle, en économie écologique, ou en sciences de l’environnement
  • Connaissances souhaitées : connaissance du fonctionnement des systèmes agri-alimentaires, analyse de filières agricoles, modélisation
  •  Aptitudes recherchées : capacité organisationnelle, intérêt pour un travail en interaction avec les acteurs de terrain, excellentes capacités rédactionnelles, maîtrise parfaite de l’anglais écrit et oral, autonomie, créativité
Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :

-  jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.

Modalités pour postuler

Transmettre une lettre de motivation, un CV, un écrit à caractère scientifique dont vous êtes l’auteur, une lettre de recommandation

Date d'audition (si votre candidature est retenue) : 8 juin 2022

offre de thèse.pdfpdf - 752.03 KB

Référence de l'offre

  • Contrat : Thèse
  • Durée : 36
  • Début du contrat : 01/12/2022
  • Rémunération : 1975 € brut mensuel
  • N° de l'offre : OT-14761
  • Date limite : 22/05/2022

 Le centre Lyon-Grenoble Auvergne-Rhône-Alpes  Plus d'infos sur le centre

LESSEM (Laboratoire EcoSystèmes et Sociétés En Montagne) 38402 St Martin d'Hères  Site web